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La migraine et le SOPK

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La migraine fait partie d’un des symptômes du SOPK pouvant être handicapant dans la vie de tous les jours.

Il est important pour nous de parler de tous les symptômes liés au SOPK pouvant vous toucher afin de vous aider au mieux.

Qu’est ce que la migraine?

Souffrir d’un mal de tête ne veut pas dire souffrir d’une migraine.

La migraine est un mal de tête qui va se développer par crise et qui va durer de 4 à 72 heures.

Il est important de savoir que la migraine n’est pas que la crise, mais c’est aussi tout ce qu’il se passe avant et après la crise.

La migraine se divise en plusieurs étapes:

Dans un premier temps le prodrome qui va consister en plusieurs symptômes:

    • la fatigue, somnolence, bâillements,
    • la sensation d’épuisement,
    • l’envie incontrôlable de manger gras, salé, sucré,
    • le besoin d’uriner plus fréquemment,
    • le problème de concentration même pour une conversation,
    • l’émotivité : pleurs, colères inexpliquées

Ensuite, il peut y avoir des auras (pour les personnes qui sont concernées par les migraines avec aura, soit environ 20% des migraineux):

    • impact visuel : vision floue, tâches, éclairs, vision en tunnel, cécité…
    • impact sensitif : fourmillements, picotements, sensations d’anesthésie…
    • impact verbal : difficultés à trouver ses mots, mélanger les mots ou les syllabes, charabia, aphasie
    • impact sur la motricité : engourdissement ou paralysie des membres d’un côté du corps

Puis vient la céphalée/ le mal de tête qui va présenter plusieurs spécificités:

    • douleur d’un seul côté de la tête
    • douleur modérée à intense
    • douleur pulsatile comme des battements de cœur
    • douleur aggravée par l’effort
    • nausées et/ou vomissements
    • gêne à la lumière et au bruit

Enfin, la migraine se finit par un postdrom:

    • sensation d’épuisement
    • courbatures
    • difficultés à se concentrer
    • émotivité pouvant aller jusqu’à un court état dépressif

Quels sont les différents types de migraine?

Il existe plusieurs types de migraine : sans aura, avec aura et chronique et d’autres plus rares.

Les critères de diagnostics sont définis par l’IHS: International Headache Society

Les particularités de ces migraines sont décrites juste ci-dessous.

Migraine sans aura:

Les migraines sans aura sont généralement signifiées par une douleur moyenne ou difficilement supportable.nCette douleur dans la majorité des cas se situe d’un seul côté de la tête, en ressentant généralement des pulsations comme des battements de cœur.nUne crise peut durer de 4h minimum à 3 jours.nCette douleur peut devenir plus forte lors de mouvement, d’effort ou de déplacements.nUn symptôme est associé à la migraine sans aura, il s’agit de la photophobie.

Migraine avec aura:

Elle présente les mêmes caractéristiques que la migraine sans aura. La particularité est que que la céphalée est précédée par des troubles neurologiques, cette phase s’appelle l’aura.

L’aura est un phénomène qui va se déclencher avant la crise (crise qui peut durer de 5 min à 1h) et qui s’exprime par différents symptômes que nous avons vu juste avant dans la description de la migraine : troubles visuels les plus fréquents, troubles sensitif, verbal, moteur très rares ..).

Migraine chronique:

Les migraines chroniques sont généralement définis par leur fréquence : 15 jours de céphalées avec au moins 8 jours de migraine par mois qui sont très invalidantes.

A RETENIR

La migraine est une vraie maladie neurologique. Le cerveau du migraineux est hyperexcitable. Il réagit excessivement à des déclencheurs qui sont différents d’une personne à l’autre. Il est particulièrement sensible aux variations même minimes : par exemple hypoglycémie, déshydratation et dans le cas qui nous concerne les variations hormonales.

Et les hormones dans tout ça?

Le SOPK est une pathologie définie par un trouble/ dérèglement hormonal jouant sur plusieurs hormones (essentiellement la testostérone, mais pas que). La migraine étant un des symptômes possibles du SOPK, il est donc intéressant de pouvoir s’intéresser au potentiel rôle des hormones dans le déclenchement des migraines.

D’après des études, les variations des taux d’œstrogène et de testostérone peuvent être des facteurs déclenchants de migraines pour les femmes qui y sont sensibles.

Les faibles niveaux d’œstrogène peuvent déclencher des migraines. Ces migraines sont généralement calmées par les taux de progestérone sécrétés par le corps jaune. Le corps jaune est créé par l’ovocyte après l’ovulation. Or dans un SOPK, les ovulations sont rares voir absentes, donc il n’y a pas la présence de ce corps jaune et donc sécrétion de progestérone.nCe qui pourrait expliquer la prévalence des personnes atteintes de SOPK à avoir des migraines.

Selon certaines études, l’insulinorésistance et l’augmentation du glucose dans le sang sont associées à un risque d’augmentation des migraines. Les statistiques montrent clairement que l’obésité est un facteur de chronicisation. En effet, le tissu adipeux participe à la métabolisation des œstrogènes. Cette métabolisation est principalement assurée par le foie. L’augmentation du tissu adipeux crée un déséquilibre.

De plus, les migraines peuvent être induites par le stress et les changements importants dans la vie. Il est maintenant prouvé que le SOPK, tout comme la migraine, peut induire des troubles tels que l’anxiété et le stress.

La prise en charge de la migraine et les traitements

La première prise en charge est à effectuer par le médecin traitant qui va pouvoir déterminer si vos migraines sont fréquentes ou pas. Le traitement sera aussi adapté selon l’intensité et si la personne gère plus ou moins la douleur.

Il est très important de tenir un calendrier des migraines sous format papier ou avec une application. Cela permet de noter les jours de migraine, la durée des migraines, les médicaments pris. Cela permet d’évaluer ses migraines, sa consommation de médicaments et surtout de préparer sa consultation avec le neurologue. Cela contribue à une meilleure prise en charge. ( cf calendrier des migraines LA VOIX DES MIGRAINEUX ou APO MIGRAINE).

Si celles-ci ne sont pas fréquentes, un traitement de crise pourra être prescrit. Les traitements généralement prescrits sont des anti-inflammatoires non stéroïdiens (appelés AINS) ou des triptans.

Quand les migraines commencent à être fréquentes (à partir de 4 jours de crises par mois), un traitement de fond pourra être mis en place. Ce traitement ne supprimera pas les migraines, mais pourra les espacer et diminuer leur intensité.

Tout comme le SOPK, les migraines ne se guérissent pas, mais des traitements peuvent exister pour essayer de les calmer ou de les diminuer.

Il existe évidemment des traitements en médecine douce, des compléments alimentaires et des dispositifs TENS d’électrostimulation (comme le Qalm que nous vous avions présenté récemment) pour calmer les migraines.

Bien sûr, dans le cadre d’un SOPK, prendre en charge ses symptômes est important. Comme nous l’avons vu, certaines hormones peuvent être à l’origine de crises de migraine. Ainsi en régulant ces hormones (insuline, testostérone), une amélioration pourra être significative, surtout en introduisant une hygiène de vie (activité physique, alimentation).

La régularité dans les horaires de repas, de sommeil, la quantité de calories à chaque repas peuvent aider. Il ne faut pas hésiter à boire régulièrement. Cela permet d’éviter certains déclencheurs sur lesquels ont peut jouer car additionner des déclencheurs multiplie les risques de crise.

Pour gérer le stress et l’anxiété communs aux deux pathologies, la cohérence cardiaque et la méditation sont d’une grande aide, on peut trouver des applications ou des vidéos YOUTUBE.

Et surtout, il faut savoir écouter son corps et s’autoriser à se reposer quand on en ressent le besoin même 10 minutes,

Pour en savoir plus sur la migraine vous pouvez visiter le site LA VOIX DES MIGRAINEUX.

Sources:

#MIGRAINE-TOO de Jean Schoenen

La voix des migraineux : ,https://www.lavoixdesmigraineux.fr/

Fava A, Pirritano D, Consoli D, Plastino M, Casalinuovo F, Cristofaro S, Colica C, Ermio C, De Bartolo M, Opipari C, Lanzo R, Consoli A, Bosco D. Chronic migraine in women is associated with insulin resistance: a cross-sectional study. Eur J Neurol. 2014 Feb;21(2):267-72. doi: 10.1111/ene.12289. Epub 2013 Nov 15. PMID: 24238370.