Le diagnostic du SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie apparaissant généralement lors de l’adolescence, après la puberté.

Cependant, il n’est pas souvent diagnostiqué à cette période mais que bien plus tard.

En effet, les premiers signes cliniques du SOPK sont les cycles irréguliers et l’acné qui peuvent sembler normaux à l’adolescence. Et en consultant, une pilule est généralement prescrite, permettant d’atténuer ces symptômes. Retardant ainsi le diagnostic qui aura lieu lors de l’arrêt de cette pilule au moment d’un désir de conception alors que les règles ne reviennent pas.

La première étape du diagnostic intervient sur l’apparition de symptômes: des cycles irréguliers voire absents et dessignes d’hyperandrogénie: acné, pilosité et perte de cheveux.

En effet, le diagnostic du SOPK nécessite la présence d’au moins 2 des 3 critères de Rotterdam suivants :

  • une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ;

  • une ovulation rare ou absente ;

  • une augmentation du volume des ovaires et leur aspect « polykystique » à l’échographie.

Ainsi un examen échographique doit être effectué avec en complément une prise de sang. Il est très important que les deux soient réalisés. Une échographie abdominopelvienne permet de mettre en évidence de nombreux petits follicules, au nombre de 20 au moins et de diamètre inférieur à 9 mm et/ou un volume ovarien important, sans présence de kyste ni de folliculedominant. Au début du cycle menstruel, chaque ovaire contient normalement 5 à 10 petits follicules d’environ 5 mm. Seul l’un d’entre eux deviendra un ovocyte fécondable.  En cas de SOPK, la maturation folliculaire est bloquée par l’excès d’androgènes et les follicules immatures s’accumulent, sans en laisser un évoluer vers le stade d’ovocyte. Néanmoins, cette observation ne suffit pas au diagnostic de SOPK. En effet, certaines femmes en âge de procréer peuvent avoir de tels résultats lors d’une échographie, sans pour autant présenter les autres symptômes du SOPK.

La prise de sang doit être effectuée entre J+2 et J+5 du cycle (sans prise de traitements hormonaux qui pourraient fausserles résultats). Différents paramètres pourront alors être analysés: la testostérone, delta 4 androstènedione, DHA sulfate, 17alpha hydroxy progestérone, LH et FSH. La prolactine peut aussi en faire partie, tout dépend du professionnel de santévous prescrivant cette prise de sang.

Avec tous ces examens, votre professionnel de santé (endocrinologue et/ou gynécologue) pourra émettre un diagnostic. 

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Si vous avez eu un diagnostic ou un parcours de diagnostic et que vous souhaitez un deuxième avis, n’hésitez pas à vous rendre sur Deuxièmeavis pour bénéficier d’un nouvel avis d’un autre professionnel de santé.

 

Sachez que les quelques symptômes évoqués permettant le diagnostic sont malheureusement loin d’être les seuls reliés au SOPK, une liste assez significative existe